Michel Espagnon, Jean Gabaret et Martial Jalabert se sont rencontrés dans les Catacombes de Paris. Ils ont décidé de se regrouper pour la production d’images. Ce mode de fonctionnement original les a rapidement séduits et c’est ainsi qu’est né le groupe VLP en 1983. La question du pouvoir ne s’est jamais posée pour eux. Différents et complémentaires, sans chef et sans leader, ils ont rapidement évacué les problèmes d’égo. Le « style VLP » est unique, il n’est pas simplement une juxtaposition de trois peintres ni une simple synthèse reconnaissable de chacun des membres, mais une innovation stylistique créée par la collaboration des artistes.
Ils font incontestablement partie des pionniers de l’art urbain. En 1985, ils organisent à Bondy ce qu’on peut considérer comme le premier festival de l’histoire, réunissant des peintres sauvages, fresquistes, adeptes du graffiti (Jef Aérosol, Futura 2000, Speedy Graphito, Miss Tic, Banlieue-Banlieue, Epsylon Point…).
Après le départ de Jalabert en 1994, Espagnon et Gabaret continuent l’aventure à deux.
En 2000, après dix ans en Allemagne, les VLP reviennent à Paris avec ZUMAN, un personnage stylisé créé à partir de profils d’artistes du monde entier. ZUMAN, avec son nez pointu, devient un symbole de créativité collective. Ce personnage incarne l’idée de l’artiste comme éclaireur universel, invitant les passants à ne jamais cesser de s’interroger, d’explorer et de rêver.
Les VLP puisent leur inspiration dans l’actualité, la bande dessinée et l’histoire de l’art pour créer une œuvre qui lie la Figuration Libre et le Street Art.
Les VLP sont désormais une part intégrante de l’histoire du Street Art. Acteurs majeurs de ce mouvement, ils attirent de plus en plus l’attention des institutions et des collectionneurs.