Le bas-relief, technique ancienne née dans les temples égyptiens et gréco-romains, raconte des histoires et donne forme à des idées, des symboles. La galerie Mathgoth invite plusieurs artistes urbains à revisiter cette approche, en l’ancrant dans des questions contemporaines et en y intégrant leur propre style.
Bordalo II, connu pour ses œuvres engagées en matériaux recyclés, revient avec une série de portraits d’animaux en plastique récupéré. Fidèle à son style, il dénonce notre surconsommation et ses effets sur la planète. Le retour de Trump au pouvoir avec le souhait de sortir de l’Accord de Paris rend son message plus pertinent que jamais.
L’artiste espagnol Isaac Cordal explore depuis des années les thèmes du dérèglement climatique, de la bureaucratie, et de la solitude moderne. Pour cette exposition, il innove avec des bas-reliefs où ses personnages, souvent critiques de la société, semblent prendre vie grâce à un procédé unique et bluffant.
Tomás João, alias « Nature the Artist« , est un jeune portugais talentueux, complice de Bordalo II. Avec une touche personnelle, il illustre les conflits entre l’humanité et la nature. Dans cette exposition, il crée des œuvres inspirées par des chefs-d’œuvre classiques par le biais desquels il nous rappelle le rôle crucial des abeilles, les véritables « artistes » de notre écosystème.
Créateur d’un univers délirant et humoristique, Stom500, artiste suisse, nous emmène dans un voyage culturel avec des masques en bois de têtes d’animaux. Du Mexique au Japon en passant par le Nigéria ou Venise, les masques ont des significations variées et sont des éléments incontournables de la culture populaire. Avec ses oeuvres en bois, Stom500 souhaite ici célébrer l’universalité et l’interconnection de l’homme avec la nature.
Enfin, Grégory Valentin, architecte de formation et lauréat du prix Street Art 2024 de la Fondation Renault, expose des créations qui n’ont d’abstrait que l’allure. Plus le regardeur s’avance, plus son œil s’habitue et saisit l’ingéniosité du travail. Qu’il s’agisse d’un simple aphorisme ou de l’intégralité de L’Étranger de Camus, le texte est au cœur de la composition. L’artiste joue avec la typographie, l’interlignage, la couleur et le volume pour transformer une œuvre littéraire en œuvre picturale.